L'épargne responsable

C’est un phénomène qui prend de l’ampleur ces dernières années, les épargnants étant désireux que leur argent soit utilisé de façon responsable. Il faut y distinguer deux concepts : l’ISR (Investissement Socialement responsable) et la Finance solidaire.
 
L’ISR, Investissement Socialement Responsable :
 
L'ISR se définit comme le développement durable de la finance. Un placement ISR est un placement pour lequel sont analysés - en plus des éléments financiers – des éléments extra-financiers qui portent sur les critères « ESG » : Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. C'est-à-dire que les entreprises sélectionnées à l’intérieur du fonds dans lequel vous épargnez adoptent des stratégies respectueuses notamment de l’environnement, de leurs salariés et fournisseurs, et d’une transparence publique.
 
Même s’il n’existe pas de liste officielle des placements ISR, vous pouvez vous référer à la labellisation de Novethic (organisme indépendant, filiale de la Caisse des dépôts), qui vérifie qu’une forte majorité (90%) des entreprises d’un fonds respectent les critères ESG, et garantit la transparence du fonds dans l’utilisation de votre épargne. Pour être certain qu’un fonds n’investit pas dans certains types d’entreprises qui sont à vos yeux rédhibitoires, vous pouvez scruter fonds par fonds la liste des entreprises sélectionnées par le gestionnaire.
 
Un fonds réellement ISR possède donc 2 atouts pour l’épargnant : être certain que son épargne est utilisé de façon responsable et lui offrir une garantie à long terme que les entreprises qui vont utiliser son épargne sont basées sur des modèles conçus pour résister à une crise écologique, sociale…
La labellisation de Novethic est revue annuellement sur dépôt de dossier des gestionnaires, et diffusée en septembre.

Consultez la liste des fonds labellisés ISR par Novethic ici.
 

La finance solidaire :

le principe est d’investir une partie de votre épargne dans des activités à forte utilité sociale et environnementale. Vous pouvez opter pour un placement dont la totalité – ou une partie - servira directement au financement de projets solidaires, ou choisir un placement dit de « partage » pour lequel tout ou partie de vos intérêts est directement reversé au projet/à l’association de votre choix.
Ce type d’investissement bénéficie d’allègements fiscaux par rapport à un placement classique : http://finansol.org/UPLOAD/rubrique/pages/92/92_rubrique.php
Un collectif d’acteurs de la finance solidaire a été créé en 1995 : l’association Finansol. Elle-même a créé en 1997 un label Finansol destiné à orienter les épargnants souhaitant investir « solidaire ». Vous pouvez retrouver la liste des placements labellisés Finansol sur : http://finansol.org/pages/annuaire/index.php?typeID=3

 
D’autres possibilités, comme le prêt entre particuliers :
 
Le prêt entre particuliers est également un concept qui tend à se développer en même temps que la défiance vis-à-vis des banques classiques, par rapport aux taux pratiqués en crédit à la consommation et à la sélection des dossiers d’emprunteurs. Le principe est simple : vous investissez en plaçant votre épargne dans un pot commun dans lequel se serviront les emprunteurs après acceptation de leur dossier par une société qui mutualise le tout. Cette dernière vous reverse alors les mensualités d’emprunt « mutualisées ».
C'est-à-dire que si un emprunteur ne paie pas cela sera dilué parmi la masse des emprunteurs et ne devrait avoir qu’un impact minime sur votre rendement.
Concrètement, vous achetez des obligations, c'est-à-dire un placement pour lequel le capital placé n’est pas garanti.

Avant d’opter pour cette solution qui peut être une source de diversification de vos placements, il vous faudra attester que vous respectez les critères « investisseur qualifié » du Code Monétaire et Financier. Ce qui exclut donc bon nombre de particuliers, afin de les protéger de ces placements considérés par l’AMF comme nécessitant une bonne connaissance et compréhension des instruments financiers.